«On évaluera son risque d'Alzheimer comme on teste son taux de cholestérol»
La directrice et cofondatrice de la société romande AC Immune vient de faire son entrée au Nasdaq aux Etats-Unis. L'entreprise espère faire partie des trois entreprises qui proposeront prochainement un traitement pour lutter contre la maladie d'Alzheimer, aux côté d'Eli Lilly et Biogen
La société lausannoise AC Immune a fait son entrée au Nasdaq, la bourse américaine représentant les valeurs technologiques, le 23 septembre. Après la période de silence réglementaire Andrea Pfeifer, la cofondatrice et directrice de la société de biotechnologie, spécialisée dans les traitements contre la maladie d’Alzheimer, s’exprime pour la première fois depuis cette mise en bourse.
– Comment avez-vous vécu cette première journée de cotation au Nasdaq?
- C’était très impressionnant car chaque instant était diffusé mondialement et en direct. J’en ai pris conscience lorsque la tour du Nasdaq MarketSite, à New York, a diffusé le nom d’AC Immune sur ses murs extérieurs. Mais étrangement, j’ai vécu cette journée de manière très sereine. J’étais prête. Chaque seconde était planifiée. Mon seul défi était de trouver, le matin à la première heure, un coiffeur (rires).
Cette parfaite préparation je la dois en grande partie à mon équipe qui a travaillé pour cette mise en bourse depuis plus d’une année. Ce qui n’a pas toujours été simple face à l’évolution des marchés, au secteur des biotechnologies relativement chahuté aux Etats-Unis ou à certaines nouvelles – comme le Brexit – qui auraient pu retarder notre entrée au Nasdaq.
Concrètement, il a fallu fournir un document de presque 300 pages, le F1, dans lequel chaque mot est analysé et lu au moins dix fois, aussi bien par des avocats, des investisseurs que la SEC (ndlr: l’organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers). Il a fallu convaincre les investisseurs et les analystes que nous avons rencontrés à maintes reprises. Nous avons dû démontrer du bien-fondé de notre technologie pour s’attaquer aussi bien à la maladie d’Alzheimer qu’à d’autres maladies neurodégénératives. Cette analyse détaillée de notre société est une bonne chose. Cela nous a encore une fois obligés de nous positionner dans l’avenir et à mettre en place une stratégie pour les cinq à dix prochaines années./.../
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